Thomas Pillard,Le Film noir français face aux bouleversements de la France d’après-guerre (1946-1960).

Ouvrage publié aux Editions Joseph K dans le cadre du programme ANR Cinépop50, le 23 octobre 2014.

Préface de Ginette Vincendeau, Professeure à King’s College, Université de Londres.

352 p.

 

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 Présentation de l’ouvrage

 

Des Portes de la nuit (1946) à Touchez pas au grisbi (1954) en passant par La Môme vert-de-gris (1953), le film noir français d’après-guerre frappe par sa diversité, sa richesse et son originalité.

Diversité des films et des récits : le pessimisme du «réalisme noir» contraste avec l’atmosphère ludique de la «série noire» parodique, elle-même très éloignée de l’univers interlope du «milieu» parisien dépeint dans le film de gangsters… Richesse des talents et des thèmes abordés: du tandem Carné/Prévert à Jacques Becker et Michel Audiard, via des stars comme Simone Signoret, Eddie Constantine ou Jean Gabin, le genre fait appel à des personnalités singulières pour explorer les anxiétés d’une France en mutation, marquée par la Seconde Guerre mondiale et confrontée à l’entrée dans la société de consommation. Singularité artistique et culturelle: loin d’être une simple copie du film noir américain, comme on l’a trop souvent suggéré, le film noir français constitue l’expression nationale d’une forme transnationale, et se distingue à ce titre de Hollywood. Pour évaluer la cohérence de ce genre instable, interroger ses enjeux identitaires et saisir les spécificités hexagonales du «noir», cet ouvrage propose, pour la première fois dans le champ académique, une analyse globale du film noir en France de 1946 à 1960.

 

Mots-clés: Film noir, Cinéma français, Années 1950, Relations France/Hollywood; Histoire culturelle.